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sept. 2023Otillo 2023 - le Graal du Swim Run avec Agnés
Publié il y a 2 semaines par Gilles-Dx

Format nouvellement arrivé dans l'univers des disciplines enchainées , le Swim Run s'est offert en quelques années une place de choix dans les objectifs sportifs des triathlétes , et si le Triathlon a l'iron man de Kona comme épreuve de légende , en Swim Run c'est l'Otillo en Suéde , épreuve a l'origine de la discipline , un rendez vous mondial qui se mérite . Agnés Legris notre équipiére SHT nous livre son récit de ce défi hors normes .
"Lundi 4 septembre 2023 = notre team Les Crawl de Dames est finishers à l’ÖtillÖ, la course reine du swimrun, le championnat du monde de la discipline. 76km au compteur entre les îles de l’archipel de Stockholm, 66km de course à pied (24 tronçons), 10km de natation en eau libre (23 tronçons) et 5 barrières horaires. Projet démarré en 2022 car nous devions nous qualifier en cumulant des points sur des courses spécifiques. Outre la distance, les difficultés de la course sont l’enchaînement de transitions avec des entrées et sorties d’eau loin de nos plages « planes » (seule la 1è nat partait d’une plage, cf la photo) et la nature sauvage du terrain. Mais quel bonheur de nous retrouver au milieu de la nature, sur des îles inhabitées, de crapahuter dans les rochers et être en mode trail! Et c’est cela toute l’intensité du swimrun : on court sur un circuit balisé mais dans une nature que nous n’aurions pas forcément l’idée et/ou le droit de parcourir. L’autre point positif est le fait que nous courons en binôme, on partage une épreuve, on s’encourage, on galère physiquement ensemble et les p’tits coups de mou sont forcément plus faciles à dompter car il y a l’Autre.
Pendant la course
Nous avons eu la « chance » d’avoir du beau temps, ce qui n’empêchait pas d’avoir une mer avec du courant et des vagues, après un calme relatif en début de matinée. Mais courant et vagues sont restés raisonnables. Nous avons démarré à 6h du matin. Jusqu’au milieu de l’après-midi, nous étions bien, ensuite, nous sommes rentrées dans le « dur » sur la portion la plus longue de cap (17km) sur Ornö. Le « dur » pour nous est la fatigue musculaire, mais aucune crampe ou grosse baisse de régime (ce qui ne nous arrive jamais en fait, tant mieux). Après les 17km et la dernière barrière horaire franchie avec 45’ d’avance, il restait « peu de km » mais c’était une succession de petites îles inhabitées, très techniques, donc encore 1h30 de course pour nous. A 19h13, nous franchissions la ligne d’arrivée : notre objectif était atteint après 13h13 de course, nous plaçant 17è sur 24 binômes féminins (dont 4 qui ont été stoppés aux barrières horaires). Les premières mondiales ont couru en 8h39.
Le bémol de la course est que Frédérique a couru avec une fracture de fatigue à un orteil, qu’elle a commencé à sentir fin juin. Elle avait décidé de ne pas déclarer forfait, d’apprendre à gérer la douleur et elle a tenu le choc, moral d’acier !
L’entraînement
Personnellement, j’ai roulé tout l’hiver avec le club , et nous avons couru quelques trails. A partir de mai, nous nous sommes concentrées sur la natation et la course à pied avec un entraîneur. Natation : nous n’avions pas des tronçons très longs (1750 et 1400m, le reste entre 150 et 900m) donc pas la peine de faire des séances longues mais plutôt nager minimum 3 fois par semaine et ajouter de la nat en eau libre cet été, quand on pouvait. Course à pied : fractionnés et côtes en début pour aller tout doucement vers des sorties longues, mais idem, jamais plus de 20km sauf quand on est passé aux sorties deux fois par jour. Cumuler plutôt que faire une seule sortie, permet principalement d’éviter la blessure et la fatigue. Accessoirement, il fallait qu’on case ces différents entraînements dans notre emploi du temps de mères de famille, salariées à temps plein, et des déplacements professionnels de mon côté.
L’évolution de la discipline
Nous avons découvert le swimrun en 2017 sur le Troll Enez, 50km dans le Golf du Morbihan, c’était un des premiers swimrun en France. Maintenant, la discipline s’est développée et vous avez des swimrun allant du S à l’Ultra, en passant par le M, sur le modèle du triathlon. Donc cela va de 15-20km à 50km en passant par 30-40. Le choix est devenu plus large, n’hésitez pas à essayer, c’est un bon entraînement pour les transitions ;-) et une formidable expérience de course à 2. "
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Merci Agnés pour le partage de cette aventure sportive ,un défi inspirant pour découvrir le Swim Run et bel objectif pour les plus aguerris , maintenant place a la récupération.